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Les Arnon au fil des siècles

300 ans d'histoire et de généalogie d'une famille de souche charentaise.

François Arnaud ARNON et Marie Joséphine ARRAMY

Publié le 7 Août 2017 par Stéphane Metayer in Arnon, Bouquet, Arramy, Loubillé, Ranville, Bazauges, Villejuif, 3A.P.E

Acte de Naissance de François Arnaud, enfant naturel

Acte de Naissance de François Arnaud, enfant naturel

Lorsque François Arnaud voit le jour le 14 Février 1858 à Loubillé (79), il n'a officiellement pas de père. Comme je le raconte dans l'article sur ses parents, il est considéré comme un enfant naturel de Françoise BOUQUET et de père inconnu. Pourtant, l'homme qui va déclarer sa naissance à la mairie a une très forte ressemblance au niveau de la tonalité du nom : François ARNON. Et pour cause : celui ci est son père biologique.

Cette façon de procéder est une manière de reconnaître l'enfant sans en avoir l'air. D'ailleurs, comme vous pouvez vous en rendre compte en consultant l'acte de naissance de l'enfant, la personne responsable de la rédaction de l'acte orthographie le nom de famille ARNON de la même façon que le pré Arnaud. Ce qui tend à prouver que personne ne doute du lien de filiation.

Lorsque François ARNON et Françoise BOUQUET se marient le 16 Janvier 1861, François Arnaud est reconnu par son père et peut officiellement joindre le nom de ARNON à son prénom. A partir de ce jour, le deuxième prénom d'Arnaud semble totalement disparaître dans les actes officiels.

 

François et son frère Constant perdent leur mère en 1863. Ils seront élevés par leur père et la seconde épouse de celui ci Suzanne CALUREAUD à Ranville Breuillaud. François devient cultivateur.

Le 7 Novembre 1879, il part faire son service militaire au 131e Régiment d'Infanterie. Durant cette période il perd son père en 1880 et sa belle mère en 1882. Après avoir fait son temps sous les drapeaux, il rentre à Ranville. Mais plus personne ne l'y retient. 

C'est grâce au registre des matricules (classe 1878 - fiche 1078) qu'on le voit réapparaître à Bazauges (17) qui se trouve à moins de 8 km de Ranville. 

Il se marie dans cette commune de Charente Maritime, le 24 Septembre 1883, avec une jeune femme du nom de Marie Joséphine ARRAMY (née le 10 Mars 1861 dans ce même village) et s'installe comme cultivateur. N'ayant plus de père, c'est à son oncle Jean qu'il demande de l'accompagner dans ce moment important de sa vie d'homme et en fait l'un de ses témoins.

Cette union se voit récompenser par la naissance d'une petite fille prénommée Stéphanie Joséphine (13 Novembre 1884) puis d'un deuxième enfant appelé... Stéphane (2 Octobre 1887). On remarquera "l'originalité" dans la recherche des prénoms.

Le 30 Décembre 1890, alors que Constant, le jeune frère de François, finit ses jours au bagne de Nouvelle Calédonie, c'est le grand départ pour Paris pour François, sa femme et leurs enfants. Le père travaillera pour les chemins de fer d'Orléans. Entre 1890 et 1898, ils auront cinq adresses différentes dans la capitale. Puis en Juillet 1898 la famille part vivre au Kremlin-Bicêtre - 84 route de Fontainebleau -  et le 13 Février 1902 ils poursuivent vers Villejuif (20 rue des Petits Pas). Entre temps, les parents changent régulièrement de métiers, François en particulier qui loue ses bras comme journalier, puis plus tard comme marbrier (entre autre).

Fin 1903 - début 1904 sera pour la famille une époque surprenante. Alors que leur fille aînée, Stéphanie quitte le cocon familial pour fonder sa propre famille, Joséphine, qui est proche de ses 43 ans, met au monde le 20 Février un nouvel enfant, une petite fille baptisée Lucienne Clémence.

Notons que c'est François qui servira de témoin lors de la déclaration de décès de son cousin par alliance Ernest BERNARD en 1907. Cette année là, il demeure avec sa famille au 9 rue de la Pompe (actuellement rue Henri Barbusse), toujours à Villejuif. Logement qu'ils conserveront au moins jusqu'en 1911 puisque c'est là qu'est recensée toute la famille. Je dis bien toute la famille puisque Stéphanie mariée et déjà mère de 3 enfants - dont le dernier est né cette même année - demeure avec ses enfants au domicile familial. 

Il devient plus compliqué de suivre le parcours de François et sa femme Joséphine durant les années qui suivent. Toutefois, lors du mariage de Stéphane en 1919, nous apprenons que ses parents sont toujours en vie et qu'ils ont quitté la région parisienne pour revenir sur la terre à Bazauges (au hameau de la Trappe). François est alors livreur et sa femme ménagère. En 1923, ils sont toujours en vie, mais ils sont redevenus cultivateurs selon l'acte de mariage de Lucienne.

 

Joséphine meurt le 26 Mars 1926. François lui survit encore plusieurs années et est toujours en vie en 1933.

 

 

En regardant un plan de Bazauges, vous constaterez qu'un des lieux dits de cette commune se nomme les Arramys, comme le nom  de jeune fille de Joséphine. Cela démontre le fort enracinement de cette famille sur ce territoire.

 

Rue de la Pompe à Villejuif vers 1910

Rue de la Pompe à Villejuif vers 1910

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